Calixte III, élu pape le 08 avril 1455, s'appelait
Alphonse Borgia, et était né à
Valence d'une famille
illustre. Devenu
archevêque de cette ville et
cardinal, il ne voulut recevoir aucun bénéfice en commende, en disant «
qu'il se contentait d'une épouse qui était vierge ». Il voulait parler de son
église de
Valence. Le
pontificat de
Calixte III est remarquable par un acte de justice bien cher aux Français : ce fut lui qui donna des pouvoirs à une commission ecclésiastique pour réviser le procès de l'infortunée Jeanne d'Arc. Le
jugement solennel qui intervint le 07
juillet 1450 déclara qu'elle était morte
martyre pour la défense de sa
religion, de sa patrie et de son roi. (Cf.
Fleury,
Histoire ecclésiastique, liv. 105) Calixte ne la canonisa point ; mais il autorisa les
expiations religieuses qui eurent lieu à
Rouen sur le tombeau de cette héroïne.
(Cf. l'
Histoire de France de Velly) Il fit la guerre aux Turcs : ce fut le principal soin de son administration ; mais il n'obtint que de médiocres succès. Il appela auprès de lui son neveu, fils de sa sur, Roderic Lenzuoli, qui prit le nom de Borgia, et fut pape sous celui d'Alexandre VI.
Il mourut le 06 août 1458. Il avait montré des vertus et quelque habileté dans sa politique ; cependant, quelques écrivains l'accusent d'avoir thésaurisé. Ils prétendent que l'on trouva dans ses coffres 50.000 écus d'or. Peut-être ces sommes faisaient-elles partie des dons gratuits qu'il s'était fait attribuer pour le succès de sa
croisade. On trouve plusieurs lettres de ce pape dans le
Spiciegium de d'
Achery, la
Collection des conciles de Labbe ; dans l'
Italia sacra d'Ughelli, et dans le
Codex juris gentium diplomaticus de Leibnitz. On lui attribue l'office de la
Transfiguration.
(Biographie universelle ancienne et moderne - Tome 6 - Page 402)