Léon II, élu
pape le 16 avril, et ordonné le 17 août 682, successeur
d'Agathon, était
sicilien de naissance.
Son père
se nommait Paul.
Son éducation avait été
dirigée avec soin et fut achevée avec
fruit. Il
était instruit, éloquent et charitable. Comme il
savait parfaitement le grec, il traduisit les actes du dernier
concile en latin, afin de les faire connaître en Occident.
Son ordination fut différée jusqu'à ce qu'on
eût reçu le consentement de l'empereur Constantin
Pogonat, qui régnait alors à Constantinople. Les
légats, qui avaient assisté au
concile (le 6ème
oecuménique), revinrent à Rome, chargés des
bienfaits de l'empereur, et apportant sa déférence
au
jugement du pape sur la validité des actes de cette
assemblée, et sur la punition encourue par quelques dissidents.
Le
pontife sanctionna la définition du
concile et anathémisa
ceux qui avaient protesté. Il soutint ausi avec fermeté
ses droits contre l'
exarque de
Ravenne, qui ne voulait pas reconnaître
son autorité. Il fit divers règlements très
sages pour le maintien de la discipline, perfectionna le chant
grégorien, et composa plusieurs hymnes pour les offices
de l'
Eglise. Ses bienfaits le rendaient cher au peuple romain,
qui ne jouit pas longtemps du bonheur qu'il goûtait sous
son gouvernement.
Léon II mourut le 23 mai 684, et fut
enterré le 28
juin,
jour auquel l'
Eglise honore sa mémoire.
Il eut pour successeur
Benoît II.
(Biographie
universelle ancienne et moderne - Tome 24 - Page 149)