Romain de naissance, Calixte
Ier succéda au pape Zéphirin, le 02 août 217
ou 218 ; il gouverna l'
Eglise pendant cinq ans et deux mois, et
mourut
martyr, le 12
octobre 222. Ce
pontife fut estimé
d'Alexandre Sévère, qui, suivant Lampride, dans
la vie de cet empereur, proposait son exemple aux officiers et
au peuple. Les plus anciens
pontificaux écrits d'après
les registres de l'
Eglise romaine, les anciens
sacramentaires
et d'autres monuments attribuent à saint Calixte l'institution
du jeûne des quatre-temps. Ce fut sous son
pontificat que
les Chrétiens commencèrent à bâtir
des
églises sous Ia
tolérance des magistrats ; mais
le nom de Calixte est surtout célèbre par le cimetière
placé sur le chemin d'Ardée, et qui s'étend
jusqu'à la voie Appienne. Ce cimetière porta d'abord
le nom de St-Calliste, et reçut, au IVème siècle,
celui de
Catacombe. Ce lieu sacré est aujourd'hui
connu sous le nom de
Catacombe de St-Sébastien ,
parce que ce saint y fut enterré primitivement, et qu'il
est patron d'une des sept principales
églises de Rome,
située à l'entrée de Ia Catacombe. On
lit
sur une inscription placée dans l'
église : «
C'est ici le cimetière du célèbre pape
Calliste, martyr... 174.000 martyrs ont été enterrés
là, avec quarante-six evêques illustres, etc.
» Plusieurs auteurs entendent, par ces quarante-six
évêques,
quarante-six papes. Les
historiens en citent au moins dix-sept.
(Cf. Anastase, Bosius, Aringhi, Artaud, Blanchini, etc.) Ce cimetière,
le plus renommé de tous ceux qu'on voit autour de Rome,
est plus ancien que Calixte, qui ne fit que l'agrandir et l'orner.
On y voit un ancien
autel de pierre que le peuple dit être
celui qui servait au saint
pontife, mais que Fonseca croit postérieur
au temps de saint Sylvestre. Quelques
calendriers ne donnent à
Calixte que le titre de
confesseur ; mais celui de Libère
le met au nombre des
martyrs. Il paraît qu'il fut tué
dans une
émeute populaire. Une partie de ses
reliques est
conservée, dit-on, dans l'
église de Ste-Marie-Transtévère,
à Rome. Pierre Moretto a
composé un grand ouvrage
intitulé :
de S. Calisto,
ejusque basilica S. Mariae Trans-Tiberim nuncupata, Disquisitiones
duae critico-historiae, Rome, 1752. 2 vol.
in-fol, ( Cf. les
Annales de
Baronius.)
(Biographie
universelle ancienne et moderne - Tome 6 - Page 401)