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Pape Anaclet (saint)

(? - 91)
3ème pape - Pape de 78 à 91
Martyr - Fêté le 26 avril
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      Anaclet ou Clet (saint), pape. Les anciens biographes distinguaient deux personnes différentes sous ces deux énonciations ; les écivains modernes, et notamment les auteurs de l'Art de vérifier les dates, n'en admettent plus qu'une, qui a occupé le Saint-Siège depuis l'an 78 jusqu'en 91. C'est un point historique universellement reconnu aujourd'hui.

      Anaclet était originaire d'Athènes ; les Latins l'ont appelé Clet par abréviation, et de là est venue l'erreur. Il vint à Rome, y fut converti par les apôtres, et associé au saint ministère. Saint Pierre lui confia, pendant son absence, le gouvernement de l'Eglise, conjointement avec saint Lin et saint Clément. Il succéda au premier, suivant l'opinion des historiens actuels ; les autres le faisaient succéder à saint Clément.

      L'Eglise latine honore saint Anaclet comme martyr, ce qui signifie seulement qu'il éprouva quelques persécutions pendant sa vie ; car il ne s'est passé de son temps aucun événement qui prouve qu'il ait terminé sa vie dans les supplices. On a quelques fausses Décrétales sous le nom de ce pape.  (Biographie universelle ancienne et moderne - Tome 1 - Page 79)

      « Romain d'origine, Clet était fils d'Emilien. Il naquit dans le quartier de Patricius, qui faisait partie de la région Esquiline, non loin de la demeure sénatoriale de Pudens, où saint Pierre avait demeuré. Il siégea six ans, un mois et onze jours, durant les règnes de Vespasien et de Titus, depuis le huitième consulat de Vespasien et le sixième de Domitien, jusqu'au neuvième de Domitien et à celui de Rufus, où il reçut la couronne du martyre.

      Conformément aux règles posées par le bienheureux Pierre, Clet ordonna, durant le mois de décembre, 25 prêtres pour la ville de Rome. Il reçut la sépulture le 6 des calendes de mai, près du corps de saint Pierre, au Vatican. Après lui, le siège demeura vacant pendant vingt jours.
 » Nous pouvons ajouter, en guise de commentaire, que la date de l'élection de saint Clet en 77 coïncide avec le départ de saint Clément, son prédécesseur, pour l'exil.

      Le pontificat de saint Clet fut marqué par l'inauguration du Colisée, d'où tant de martyrs devaient monter au ciel ; par cette fameuse éruption du Vésuve qui engloutit les deux villes de Pompéï et d'Herculanum ; par un incendie formidable qui éclata dans Rome et qui dura trois jours et trois nuits ; enfin par une peste terrible qui dépeupla plusieurs provinces de l'Italie.

      Cette invasion de la peste rendait d'autant plus opportune l'organisation, ou tout au moins la réorganisation des 25 titres paroissiaux qui, d'après les instructions de saint Pierre, devaient se partager Rome et former comme autant de diocèses distincts pour l'administration du baptême et de la pénitence, en faveur des païens convertis à la foi. Les papes ont toujours fait marcher de front les secours spirituels et les secours temporels réclamés par les misères, les infirmités de notre pauvre humanité. Quelques années, à peine, après la mort de saint Pierre, Clet transforma en église la maison où il était né et y adjoignit un hospice où étaient reçues les victimes de la peste. Telle fut l'origine du premier hôpital chrétien : elle remonte haut, comme on le voit.

      Cependant, à Titus, les délices du genre humain, et qui ne versa pas une goutte de sang chrétien, avait succédé Domitien, le second Néron. Il était digne, dit Eusèbe, de signer l'édit de la seconde persécution générale contre les Chrétiens : saint Clet en fut la première victime. Il fut martyrisé à Rome, le 26 avril 83, et ses précieux restes, déposés au Vatican, auprès de ceux de saint Pierre, où ils reposent encore [Note des auteurs : ].

      Le passage de saint Clet sur la chaire pontificale a laissé dans l'histoire de l'Eglise romaine un lumineux et un profond sillon. Cela n'a pas empêché les historiens et les hagiographes français de citer à peine son nom et de laisser ses œuvres dans l'ombre – ses œuvres qui ont survécu jusqu'au siècle dernier. En effet, l'église et l'hôpital fondés par lui en l'an 79, après avoir été ruinés et reconstruits plusieurs fois, ne furent définitivement supprimés qu'au XVIIIème siècle. Et le souvenir de sa charité s'était conservé si fidèlement dans la mémoire des Romains, que l'Institut des Crucifères ou Porte-Croix attachés à cet hospice, faisait remonter son origine jusqu'à ce saint Pontife.




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