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Pape Clément X

Emilio Altieri (1590, à Rome - 22 juillet 1676, à Rome)
237ème pape - Pape du 29 avril 1670 au 22 juillet 1676
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Biographie universelle ancienne et moderne

      Clément X, élu pape le 29 avril 1670, succéda à Clément IX. Il se nommait Emile Altieri, et se trouvait le dernier descendant mâle de cette illustre famille, aussi ancienne que celle des Colonne. Il n'avait que des nièces, dont l'une épousa Adolphe Gaspard Paluzzi, que Clément X adopta, à condition qu'il joindrait le nom d'Altieri à celui de Paluzzi. L'un de ses frères était cardinal, et tous prirent le nom d'Altieri. Le pape combla cette famille de bienfaits, et en fit une des plus riches et des plus considérées à Rome.
      Clément X succéda à Clément IX, après une vacance de plus de quatre mois (1). Les cardinaux étaient partagés en cinq ou six factions, et ce conclave fut le foyer d'une multitude d'intrigues, dont Amelot de la Houssaye a fait imprimer la relation, avec privilège, après la mort de Clément X, à Paris, 1676, in-12. Altieri avait été envoyé nonce à Naples par Urbain VIII, et révoqué par Innocent X, qui ensuite le dépouilla de tous ses biens. Alexandre VII lui donna la nonciature de Pologne, et rétablit ainsi sa fortune et sa réputation. Clément IX le fit maître de sa chambre, et ensuite cardinal, dans les derniers moments de sa vie.
      Ce fut sous le pontificat de Clément X que commença l'affaire des franchises, qui eut les suites les plus graves sous Innocent XI ; mais le pape n'y prit aucune part. Ce fut le cardinal-patron, Antoine Paluzzi Altieri, premier ministre, qui attaqua le premier, et voulut restreindre les immunités des ambassadeurs (2). Clément X se montra également étranger à la division qui existait alors entre les principales puissances de l'Europe, et dont un des principaux événements fut la conquête de la Hollande par Louis XIV. Les affections du pape étaient pour la France ; mais il sut les cultiver sans porter ombrage à l'Autriche. Il admit à Rome un ambassadeur de Portugal : c'était le premier depuis que cette puissance s'était soustraite à la domination de l'Espagne. On vit aussi arriver un ambassadeur du czar, qui proposait une ligue des princes chrétiens pour secourir la Pologne contre les Turcs. Cet ambassadeur s'en retourna fort mécontent de ce qu'on avait refusé le titre d'empereur à son maître.

      Clément X mourut accablé de vieillesse, le 22 juillet 1676. Sa douceur et sa bonté le faisaient estimer ; mais il avait abandonné au cardinal-patron tout le soin du gouvernement, ce qui faisait dire au peuple romain « qu'il y avait deux papes, l'un de fait et l'autre de droit. » On laissait le bon pape passer tout son temps avec un moine de St-Sylvestre, qui était son confesseur, et qui refusa d'être évêque, malgré les instances du pontife. Innocent XI succéda à Clément X.


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(1)  Clément IX avait quatre-vingts ans au moment du conclave ; il ne fut nommé qu'à cause de son grand âge, après une vacance de près de cinq mois : on le considéra généralement comme un candidat neutre.

(2)  Il s'agissait d'un droit de 3% que le cardinal Altieri avait établi, au mois de juin 1675, sur tous les articles introduits dans Rome, et qu'il voulut étendre aux objets appartenant aux ambassadeurs résidant à Rome. L'ambassadeur français ayant reçu de sa cour l'ordre d'insister sur les anciens privilèges, Altieri dut céder en 1675, et les ambassadeurs furent exemptés du payement du droit.  (Biographie universelle ancienne et moderne - Tome 8 - Page 398)



Dictionnaire universel d'histoire et de géographie de Bouillet

      Clément X, Emile Altieri, fut élu en 1670 à 80 ans, après une vacance de plusieurs mois, et mourut en 1676. Son grand âge l'empêcha de rien faire d'important par lui-même ; le gouvernement fut abandonné au cadinal Antoine Paluzzi.  Marie-Nicolas Bouillet, Dictionnaire universel d'histoire et de géographie, 20ème édition (1866), p. 427.


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