Saint Sirice, élu pape le 1er
janvier 385, fils de Tiburce, et
Romain de naissance, succéda à
saint Damase.
Son élection fut approuvée par Valentinien Ier, qui résidait alors à Milan. Il avait eu pour compétiteur Ursin ou Ursicin, qui avait déjà annoncé ses prétentions sous le
pontificat précédent, mais qui fut écarté tout d'une voix.
Saint Sirice ne tarda pas à justifier la préférence qu'on lui avait donnée, en répondant à Ilimerius,
évêque de
Tarragone, sur plusieurs points de doctrine qu'il avait soumis à la décision de
saint Damase, avec une pureté de foi et une fermeté de principes qui ne laissaient rien à désirer. Cette lettre est la première des décisions de ce genre émanées de l'autorité du
souverain pontife ; elle contient des préceptes remarquables sur l'administration des sacrements du
baptême, de la pénitence et de la
prêtrise. Ils ont servi de base à tout ce qui a été pratiqué depuis.
Saint Sirice eut à combattre les hérésies qui, de son temps, affligeaient l'
Eglise catholique, telles que celles des novatiens, des donatiens et des priscillanistes. Il contribua beaucoup, avec l'empereur Théodose, à réprimer les manichéens. Le schisme de l'
Eglise d'Antioche l'affligea vivement ; et sa prudence autant que sa fermeté contribuèrent efficacement à l'éteindre.
Saint Sirice gouverna dignement l'
Eglise pendant treize ans huit mois dix-neuf
jours, et mourut dans une extrême vieillesse, le 03 novembre 399. On lui reproche néanmoins de n'avoir pas conservé auprès de lui saint Jérôme, ainsi que l'avait fait
saint Damase, et de n'avoir pas poursuivi avec assez de rigueur les erreurs d'Origène.
Baronius l'accuse aussi très injustement d'avoir négligé les choses de la foi. Toutes ces accusations ont été pleinement réfutées. Il assembla plusieurs
synodes, un à Rome, un à Capoue et un troisième à Milan. Plusieurs de ses
épîtres ont été conservées. L'
Eglise honore sa mémoire le 26 novembre. Il eut pour successeur
saint Anastase Ier.
(Biographie universelle ancienne et moderne - Tome 39 - Page 413)