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Saint Léger / Leodegarius

(v. 616 - 678, près de Sarcinium, aujourd'hui Saint-Léger)
Fêté par l'Eglise catholique le 02 octobre
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      Saint Léger, en latin Leodegarius, évêque d'Autun et d'Etat sous Clotaire III, naquit, vers l'an 616, d'une famille illustre parmi les Français et fut élevé par les soins de Didon, son oncle, seizième évêque de Poitiers, qui le prit ensuite pour son archidiacre, et se l'associa en quelque sorte dans le gouvernement de son diocèse. En 650 ou 653, Léger fut fait abbé de St-Maixent ; et en 656, il fut appelé à la cour par sainte Bathilde, qui voulait s'aider de ses conseils ainsi que ce deux de saint Eloi de Noyon et de saint Ouen de Rouen, pendant la minorité de son fils Clotaire III.

      En 659, le siège d'Autun, vacant depuis deux ans, étant devenu le théâtre du meurtre, du brigandage et de mille autres horreurs par les intrigues de deux compétiteurs ambitieux, la régente y nomma saint Léger. La présence du nouvel évêque ramena la paix et l'union. Léger soulagea les pauvres, réforma le clergé, instruisit le peuple, décora les églises, et fit aussi des réparations aux murailles de la ville. Clotaire III étant mort en 669, Léger se rendit à la cour, et contribua puissamment à l'élection de Childéric II, roi d'Austrasie ; mais le fameux Ebroïn se déclara pour Thierri, frère de Childéric, et se fit maire de son palais. Cependant, la conduite de ce ministre fut si odieuse, que tout le monde abandonna Thierri et se rangea sous les drapeaux de Childéric. Ebroïn fut renfermé dans le monastère de Luxeul à la prière de Léger, qui empêcha le roi de le faire mourir, et Thierri dans l'abbaye de St-Denis.

      En 670, Léger assembla un concile à Autun ; mais le soin de son diocèse ne l'occupait pas tellement, qu'il n'aidât Childéric à porter le poids de la couronne et à gouverner ses Etats. On croit même qu'il était maire du palais. Le roi écoutait ses sages avis, et le royaume s'en trouvait bien ; mais le mariage de ce prince avec sa parente, blâmé hautement par l'évêque d'Autun, devint la cause de leur mésintelligence et de la disgrâce de celui-ci. Dépouillé de son évêché en 673, il fut enfermé à Luxeul, où était Ebroïn. La même année, Childéric meurt, et Léger est rétabli par Thierri.

      En 675, la ville d'Autun est assiégée par Ebroïn, qui était du monastère, et qui voulait se faire reconnaître maire du palais d'un prétendu roi qu'il appelait Clovis, fils de Clotaire. On conseille à Léger de s'enfuir ; mais le saint évêque refuse d'abandonner son troupeau : il distribue aux pauvres le trésor de son église et tout ce qu'il possède. Il ordonne un jeûne solennel et des processions autour de la ville. A chaque porte, il se prosternait et disait à haute voix : « Seigneur, si vous me faites la grâce de m'appeler au martyre, épargnez mon troupeau, et ne permettez pas qu'il soit réduit en captivité ». Il fit ensuite assembler le peuple dans l'église, et demanda pardon à ceux qu'il pouvait avoir offensés par des réprimandes trop vives. Ceux qui défendaient la ville firent une vigoureuse résistance ; mais Léger, voyant le péril auquel ils s'exposaient, leur dit : « Ne combattez pas davantage ; si c'est pour moi qu'ils sont venus, envoyons un de nos frères pour être assurés de ce qu'ils demandent. » Un abbé, nommé méroald, sortit, et s'adressant à Didon, évêque de Challon, qui était à la tête des assiégeants, lui demanda ce qu'ils désiraient. « Nous voulons, répondit cet évêque, qu'on nous livre Léger, et qu'il reconnaisse pour souverain Clovis, fils de Clotaire. » Léger, ayant appris cette réponse, déclara que l'héritier légitime du trône étant vivant, il ne pouvait en reconnaître un autre ; et comme les ennemis ne levaient point le siège, il fit ses adieux à son peuple, et alla courageusement se livrer à ces forcenés, qui lui crevèrent les yeux. Le saint évêque, pendant ce supplice, ne cessa de chanter des psaumes. Ebroïn le fit exposer dans un bois ; mais le comte Vaïmer l'emmena dans son château et lui rendit l'argenterie de son église. Léger la renvoya pour être distribuée aux pauvres d'Autun. Après quelque temps de séjour dans la maison de Vaïmer, Léger fut relégué successivement dans divers monastères, tourmenté de nouveau, et cité, en 678, devant une assemblée d'évêques, qui le dépouillèrent de la dignité épiscopale et le remirent ensuite entre les mains d'un comte du palais, qui lui fit trancher la tête dans une forêt de l'Artois qui porte encore son nom. L'Eglise célèbre la mémoire de ce saint martyr le 02 octobre.

      Nous avons de saint Léger : une Lettre à Sigrade, sa mère, religieuse dans l'abbaye de Notre-Dame de Soissons, pour l'encourager dans les tribulations et l'engager à pardonner à ses ennemis : elle respire la charité la plus ardente et un zèle vraiment apostolique (Voyez Labbe, Biblioth. mss.). Canones Ausustodunenses. La Vie de saint Léger écrite par un moine de Saint-Symphorien, et par Ursin, moine de Poitiers, se trouve dans les collections des historiens de France et des Vies des saints de l'ordre de saint Benoît.  (Biographie universelle ancienne et moderne - Tome 23 - Pages 619-620)




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