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Saint Médard

(v. 457, à Salency - 545, à Tournai)
Fêté le 08 juin
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Biographie universelle ancienne et moderne

      Saint Médard, l'un des plus illustres prélats de l'Eglise de France, était né vers l'an 457 à Salency, village de Picardie qui a obtenu dans le XVIIIème siècle une grande célébrité par l'institution de la fête des Mœurs. Sa mère, femme d'une haute naissance et d'une rare piété, l'éleva dans la pratique de toutes les vertus chrétiennes et l'envoya à l'école de Vermand (Augusta Verumanduor), aujourd'hui St-Quentin, où il fit de grands progrès dans les sciences. Il visita ensuite la cour du roi Childéric Ier qui faisait sa résidence à Tournai ; mais loin d'être ébloui par les pompes et les grandeurs du monde, il soupirait après la retraite ; et ayant fait approuver à ses parents le dessein qu'il avait formé de se consacrer à Dieu, il reçut les ordres sacrés et se dévoua tout entier au pénibles fonctions du saint ministère. Il parcourait sans cesse les campagnes, portant des secours et des consolations à des hommes encore barbabres qu'étonnait tant de bonté.

      Alomer, évêque de Vermand, étant mort en 530, Médard fut élu son successeur. Quelque temps après, son diocèse fut ravagé par les Huns et les Vandales ; la ville de Vermand fut ruinée de fond en comble, et le saint prélat fut obligé de transférer le siège épiscopla à Noyon, où il est resté. Les habitants de Tournai, ayant perdu leur pasteur, demandèrent saint Médard pour lui succéder ; mais il ne voulut point abandonner le troupeau que la Providence lui avait confiée : saint Rémi, son métropolitain, l'engagea cependant à se charger de l'administration des deux diocèses, qui ont été unis sous un même chef pendant 500 ans. Saint Médard visita la Tournaisis, dont les habitants étaient encore plongés en partie dans les ténèbres de l'idôlatrie, et il réussit à les convertir à la foi catholique. De retour à Noyon, il y fut visité par le roi Clotaire, qui voulut en partant recevoir sa bénédiction ; et il mourut peu de temps après, en l'an 545, dans un âge très avancé. C'est à lui que l'on attribue la fondation du prix de vertu distribué annuellement à la rosière de Salency, et à l'imitation duquel on a créé de nos jours d'autres établissements du même genre.

      Le saint prélat eut la satisfaction de couronner lui-même sa sœur, jugée digne du chapeau de roses ; et on a longtemps conservé dans l'église de Salency un tableau où cette action était représentée. On en excipa devant le parlement de Paris pour établir à qui était due la prérogative de ceindre le front de la rosière. Les reliques de saint Médard furent transportées par ordre du roi Clotaire à Soissons, où il faisait sa résidence, et déposées par la suite dans une abbaye qui a acquis une grande célébrité. L'Eglise célèbre sa fête le 08 juin. La Vie de St-Médard a été écrite en prose et en vers par Venance Fortunant (publiée par d'Achery, Spicileg., tome 8), par Radbod, l'un de ses successeurs, etc. On peut consulter les Vitæ sanctorum de Bollandus, Baillet, Godescard et les autres hagiographes.  (Biographie universelle ancienne et moderne - Tome 27 - Pages 461-462)



Dictionnaire M. Bescherelle

Evêque de Noyon, né à Alency, près de Noyon, sous le règne de Childéric. Mort en 545.

Abbaye de Saint-Médard : Communauté religieuse
Abbaye de bénédictins, à Crouy, près de Soissons, fondée par Clotaire Ier, vers 560, détruite par les calvinistes en 1568.

Saint Médard, grand pleurard :
Proverbe populaire, par lequel on indique qu'il pleut souvent à la Saint-médard, c'est-à-dire le 08 juin, ou que si le temps devient pluvieux à cette époque de l'année, c'est pour longtemps.

S'il pleut le jour de saint Médard,
Il pleut quarante jours plus tard.


Faire la mine comme saint Médard : Locution proverbiale
Faire la grimace ; par allusion à une très mauvaise statue de saint Médard.

Ris de saint Médard : Locution proverbiale
Rire forcé, à contre-cœur. Cette expression est venue de ce que saint Médard avait le don d'apaiser le mal de dents, était représenté la bouche ouverte, laissant un peu voir ses dents, pour avertir ceux qui auraient ce mal de recourir à lui, et ce qu'en entr'ouvrant ainsi la bouche il paraissait rire, mais d'un rire forcé.

Ris qui est de saint Médard,
Le cœur n'y est pas grande part.
 M. Bescherelle, aîné, Dictionnaire national ou Dictionnaire universel de la langue française - Volume II (G-Z) (1856), p. 471.



Dictionnaire universel d'histoire et de géographie de Bouillet

      Saint Médard, né en 457 à Salency, près de Noyon (Picardie), mort en 545, devint évêque de Vermand en 530, puis de Noyon, et fut en même temps chargé d'administrer l'évêché de Tournay. Il jouit d'une grande considération auprès des rois Chilpéric Ier et Clotaire Ier. On lui attribue l'institution du couronnement de la rosière.

      Ses reliques furent transférées à Soissons, dans l'abbaye qui prit son nom. On le fête le 08 juin, avec saint Godard.  Marie-Nicolas Bouillet, Dictionnaire universel d'histoire et de géographie, 20ème édition (1866), p. 1219.




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