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Saint Babylas, évêque d'Antioche

(? - 251)
Martyr - Fêté le 24 janvier
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Biographie universelle ancienne et moderne

      Saint Babylas, évêque d'Antioche, succéda à Zébin, vers 237 ou 238, et gouverna cette église pendant treize ans, avec autant de zèle que de vertu. On dit que l'empereur Philippe, qui faisait profession du christianisme, s'étant présenté à l'église la veille de Pâques, saint Babylas s'avança sur le seuil de la porte, lui en refusa l'entrée, jusqu'à ce qu'il se fût mis au rang des pénitents, pour expier le meurtre de Gordien, dont il s'était rendu coupable, et que l'empereur obéit. Saint Chrysostome rapporte ce fait, sans élever le moindre doute sur son authenticité ; mais Eusèbe n'en parle que comme d'un bruit qu'on racontait de son temps, et qu'il n'avait trouvé écrit nulle part. Environ six ans après, saint Babylas fut mis en prison, chargé de chaînes, par ordre de l'empereur Dèce, et mourut des mauvais traitements qu'on lui fit essuyer en 251. Il voulut être enterré avec ses chaînes, qu'il regardait comme l'instrument de son triomphe.

      Un siècle après, le César Gallus fit transporter ses reliques d'Antioche dans le bourg de Daphné, à deux lieues de cette ville, y éleva une église sous son invocation, à côté du temple d'Apollon. Le voisinage du martyr fit cesser, dit-on, les oracles du dieu, auquel Julien l'Apostat entreprit, en 562, de rendre la parole. Il n'épargna ni les victimes, ni les libations pour en tirer quelque réponse favorable sur son expédition de Perse. Le dieu, après être resté longtemps insensible aux prières et aux sacrifices de l'empereur, rompit enfin le silence, pour le rejeter sur les corps des chrétiens qui environnaient son temple. Comme ce silence datait surtout de la translation en ce lieu, des reliques de saint Babylas, Julien ordonna aux Galiléens de retirer les cendres et les ossements du saint patriarche. La piété des fidèles donna à cette nouvelle translation l'appareil d'une pompe triomphale. La châsse qui renfermait les reliques du saint était portée sur un char ; les prêtres chantaient, pendant tout le chemin, les endroits des psaumes qui peignent l'impuissance des idoles, et le peuple faisait, à chaque verset, retentir l'air de ce refrain : « Que tous ceux qui adorent les ouvrages de la main des hommes, et qui se glorifient en leurs faux dieux, soient couverts de confusion. » La nuit suivante, la foudre du ciel tomba sur le temple d'Apollon, réduisit en cendres l'autel et le dieu qui y était adoré, et ne laissa subsister que les murs, dont les débris attestèrent longtemps la vengeance céleste. Julien, furieux, fit tourmenter les prêtres de l'idole, pour savoir si ce désastre venait de leur négligence ou de la vengeance des chrétiens ; mais les prêtres et tous les habitants des environs déclarèrent qu'ils avaient vu tomber la foudre du ciel. Ce prince n'osa rétablir ni l'idole, ni le temple, de peur d'attirer la foudre céleste sur sa personne. Il se promettait de décharger toute sa colère sur les chrétiens, au retour de son expédition, où il périt. Les reliques de saint Babylas furent depuis transférées au delà de l'Oronte, où saint Flavien bâtit une église en son honneur, et institua une fête solennelle. Ce fut à cette occasion que saint Chrysostome prononça un de ces discours qui ont rendu son nom si célèbre. Il composa même une histoire de saint Babylas. Le judicieux Tillemont avoue que l'histoire de saint Babylas est sujette à de grandes difficultés. Bayle (Dictionnaire historique et critique) n'a pas manqué de les faire valoir. On peut voir, à ce sujet, une dissertation du père Merlin dans le Journal de Trévoux, de juin 1737.  (Biographie universelle ancienne et moderne - Tome 2 - Page 555)


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