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Saint Loup

(383, à Toul - 478, à Troyes)
Fêté le 29 juillet
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      Saint Loup, évêque de Troyes, naquit à Toul vers le commencement du Vème siècle. Après avoir fait de bonnes études et paru au barreau avec réputation, il quitta le monde, distribua la plus grande partie de ses biens aux pauvres, et se retira dans l'abbaye de Lérins. Les députés de l'Eglise de Troyes l'ayant demandé pour succéder à saint Ours, leur évêque, mort en 426, il fut élu malgré sa résistance, et conserva dans cette dignité le même esprit de pauvreté et de mortification que dans son monastère. Il fut envoyé, avec saint Germain d'Auxerre, pour combattre les erreurs des pélagiens, qui commençaient à s'introduire dans la Grande-Bretagne ; et après son retour, il continua de se livrer avec le plus grand zèle aux fonctions pastorales.

      Attila, roi des Huns, venait de fondre sur les Gaules, en 451, et menaçait d'une destruction entière l'empire d'Occident. Tongres, Trèves, Cambrai, Besançon, Auxerre et Langres avaient ressenti l'effet de la fureur de ce barbare. Les habitants de Troyes, plongés dans la consternation, conjurèrent leur évêque de fléchir la colère d'un vainqueur impitoyable. Ce prélat ordonne aussitôt des prières publiques, des jeûnes, se revêt de ses habits pontificaux, et se rend au camp des Goths à la tête de son clergé. A la vue de cette procession, Attila se radoucit, promit d'épargner Troyes, et se retira du côté de Merry-sur-Seine. On ne douta point que sa retraite ne fût un miracle dû aux prières de saint Loup quand on vit la confiance que ce roi barbabre témoigna lui-même pour l'inercession de ce serviteur de Dieu. L'armée des Huns ayant été, peu de jours après, taillée en pièces par les forces réunies des Romains, des Francs et des ostrogoths (voyez Aetius), Attila envoya chercher l'évêque de Troyes, voulut que ce pontife l'accompagnât jusqu'aux bords du Rhin, et ne le quitta qu'en se recommandant encore à ses prières. Cette condescendance d'un prélat qui pensait que ses fonctions étaient de bénir plutôt que de maudire fut dénoncée comme une espèce de trahison ; on l'accusa d'avoir favorisé l'évasion des ennemis de l'empire, et il fut obligé de quitter sa ville épiscopale. Sa patience et sa charité finirent néanmoins par triompher : on lui permit de revenir deux ans après. Il mourut à Troyes, en 478, après avoir gouverné ce diocèse pendant 52 ans. Sa fête est fixée au 29 juillet.

      On trouve dans le Spicifège de d'Acheri (t. 5, p. 579) une lettre de saint Loup à Sidoine Apollinaire, qui, dans ses ouvrages (livre 6, ép. 1ère), donne aussi de grands éloges au saint évêque de Troyes.  (Biographie universelle ancienne et moderne - Tome 25 - Pages 335-336)




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