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Dieu / Dieux

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Albert Einstein

      Dieu est subtil, mais il n'est pas malveillant.

      Définissez-moi d'abord ce que vous entendez par Dieu, et je vous dirai si j'y crois.



Alice A. Bailey

      Toute manifestation est de nature septénaire et la Lumière Centrale que nous nommons Dieu, l'unique Rayon de la Divinité, se manifeste d'abord comme Triplicité, puis comme Septénaire. Le Dieu unique se manifeste par Dieu le Père, Dieu le Fils, et Dieu le Saint-Esprit, et ceux-ci sont de nouveau reflétés par les Sept Esprits devant le trône ou les sept Logoï Planétaires. Les étudiants en occultisme, non chrétiens d'origine, appellent quelquefois ces Etres : le Rayon Unique, se manifestant par les trois Rayons majeurs et les quatre Rayons mineurs, formant ainsi un divin Septénaire. Le Rayon synthétique, qui les réunit tous, est le grand Rayon Amour-Sagesse, car en vérité « Dieu est Amour ». Ce Rayon est le Rayon de couleur indigo et le rayon unificateur. C'est celui qui, à la fin d'un grand cycle, absorbera les autres dans l'accomplissement de la perfection synthétique. Il est la manifestation du second aspect de la vie logoïque. C'est cet aspect, celui du Bâtisseur de Formes, qui fait de notre système solaire le plus concret des trois systèmes majeurs. L'aspect Amour ou Sagesse se révèle par la construction de la forme, car « Dieu est Amour » et dans ce Dieu d'Amour, « nous vivons, nous nous mouvons et avons l'être », et ceci jusqu'à la fin de la manifestation æonienne. Alice A. Bailey, Initiation humaine et solaire, pp. 16-17.



Chateaubriand

      Il est un Dieu. Les herbes de la vallée et les cèdres du Liban le bénissent, l'insecte bruit ses louanges, et l'éléphant le salue au lever du soleil ; les oiseaux chantent dans le feuillage, le vent le murmure dans les forêts, la foudre tonne sa puissance, et l'Océan déclare son immensité ; l'homme seul a dit : il n'y a point de Dieu. François-René vicomte de Chateaubriand, Essai sur les révolutions (1797).



Dom Antoine-Joseph Pernéty

      Nombre d'Auteurs ont supposé que les Dieux du Paganisme avaient été des hommes que leurs belles actions, et les services qu'ils avaient rendus à l'humanité, avaient fait déifier ; mais quand on remonte à l'origine des premiers Dieux connus du Paganisme, on voit clairement, quand on n'est pas aveuglé par le préjugé, qu'ils prirent naissance chez les Egyptiens. Hérodote nous l'assure en plus d'un endroit de son Histoire. Philon de Biblos, traducteur de Sanhoniaton, semble donner à entendre que ces Dieux, pour la plupart, avaient été des hommes tels qu'Osiris, Isis, Horus ; mais quand on l'examine de près, on voit bientôt qu'il pensait comme Hermès dans son Asclepius, c'est-à-dire, que ces Dieux n'avaient pas été hommes, mais fabriqués par des hommes. L'idolâtrie a fait naître tous ses Dieux du mariage prétendu de la Terre et du Ciel, et puis de Vulcain et Mercure ; ce qui a fait dire aux Alchymistes que toute la Fable n'est qu'une allégorie des opérations de la pierre philosophale, parce que Mercure et le Feu représenté par Vulcain, sont les principes de tout, l'un actif et l'autre passif. Les Egyptiens n'entendaient autre chose par Isis et Osiris, comme on peut le voir dans leurs lieux, et c'est des Egyptiens que les autres Nations ont tiré leur culte; il n'y a eu que les noms de changés. Les principaux, au nombre de douze, étaient six Dieux et six Déesses; savoir, Jupiter, Neptune, Mars, Mercure, Vulcain et Apollon, Junon, Vesta, Cérès, Vénus, Diane et Minerve. L'histoire de chacun prise à part, et relativement même l'une à l'autre, n'est inventée que pour cacher au vulgaire les mystères de la vraie Chymie, de même que les travaux d'Hercule, la conquête de la Toison d'or, le jardin des Hespérides, le siège de Troye, les voyages d'Osiris, de Dionysius ou Bacchus, l'histoire de Cadmus, celle de Thésée, d'Amphytrion, en un mot, tout ce qu'Orphée, Homère, Hésiode, Hérodote, Virgile et les autres nous ont laissé sur les Dieux, les demi Dieux et les Héros, les Métamorphoses d'Ovide même bien entendues, conduisent au même but. On peut en juger par les écrits des Philosophes Spagyriques, qui ont employé très souvent ces fables pour rendre obscurs leurs écrits, comme avaient fait les Anciens. Voyez mon Traité des Fables Egyptiennes et Grecques dévoilées.  Dom Antoine-Joseph Pernety, Dictionnaire mytho-hermétique, Edition de 1758 - Français modernisé par France-Spiritualités.



Eliphas Lévi

      Proud'hon a dit : Dieu c'est le mal ; c'est comme s'il avait dit : Dieu c'est le diable, car le diable est pris généralement pour le génie du mal. Retournons la proposition, elle nous donnera cette formule paradoxale : Le diable c'est Dieu, ou en d'autres termes : Le mal c'est Dieu. Mais certes, en parlant ainsi, le roi des logiciens que nous citons ne voulait pas, sous le nom de Dieu, désigner la personnification hypothétique du bien. Il songeait au dieu absurde que font les hommes et, en expliquant ainsi sa pensée, nous dirons qu'il avait raison, car le diable c'est la caricature de Dieu et ce que nous appelons le mal, c'est le bien mal défini et mal compris.

      On ne saurait aimer le mal pour le mal, le désordre pour le désordre. L'infraction des lois nous plaît parce qu'elle semble nous mettre au-dessus des lois. Les hommes ne sont pas faits pour la loi, mais la loi est faite pour les hommes, disait Jésus, parole audacieuse que les prêtres de ce temps-là durent trouver subversive et impie, parole dont l'orgueil humain peut prodigieusement abuser. L'on nous dit que Dieu n'a que des droits et point de devoirs parce qu'il est le plus fort, et c'est cela qui est une parole impie. Nous devons tout à Dieu, ose-t-on ajouter, et Dieu ne nous doit rien. C'est le contraire qui est vrai. Dieu, qui est infiniment plus grand que nous, contracte en nous mettant au monde une dette infinie. C'est lui qui a creusé le gouffre de la faiblesse humaine, ce doit être à lui de le combler.

      La lâcheté absurde de la tyrannie dans le vieux monde nous a légué le fantôme d'un dieu absurde et lâche, ce dieu qui fait un miracle éternel pour forcer l'être fini à être infini en souffrances.
Supposons un instant que l'un de nous a pu créer une éphémère et qu'il lui a dit sans qu'elle puisse l'entendre : Ma créature, adore-moi ! La pauvre bestiole a voltigé sans penser à rien, elle est morte à la fin de sa journée et un nécromancien dit à l'homme qu'en versant sur elle une goutte de son sang, il pourra ressusciter l'éphémère.
L'homme se pique – j'en ferais autant à sa place – voilà l'éphémère ressuscitée. Que fera l'homme ? – Ce qu'il fera, je vais vous le dire, s'écrie un fanatique croyant. Comme l'éphémère dans sa première vie n'a pas eu l'esprit on la bêtise de l'adorer, il allumera un brasier épouvantable et y jettera l'éphémère en regrettant seulement de ne pouvoir pas lui conserver miraculeusement la vie au milieu des flammes afin quelle brûle éternellement !
Allons donc, dira tout le monde, il n'existe pas de fou furieux qui soit aussi lâche, aussi méchant que cela ! – Je vous demande pardon, chrétiens vulgaires, l'homme en question ne saurait exister, j'en conviens ; mais il existe, dans votre imagination seulement, hâtons-nous de le dire, quelqu'un de plus cruel et de plus lâche. C'est votre Dieu, tel que vous l'expliquez et c'est de celui-là que Proud'hon a eu mille fois raison de dire : Dieu c'est le mal. Eliphas Lévi, Le Grand Arcane ou L'occultisme dévoilé - Livre Second - Chapitre II : Le Mal.



Franz Bardon

      Depuis les temps les plus reculés, l'homme a cru en l'existence d'êtres supérieurs, à caractère surnaturel, et il les a idolâtrés, qu'il en fît des représentations anthropomorphiques ou non.

      Ce que l'homme ne pouvait comprendre ou concevoir, cependant, il l'attribua constamment à une Puissance Supérieure, comme le lui dictait, à juste titre, son intuition. Ceci explique l'origine des Puissances, bonnes ou mauvaises (démons), adorées ou craintes par tous les peuples. Ainsi, au cours des siècles, des dieux, des anges, des démiurges et des esprits furent-ils adorés ; ils correspondaient à la mentalité de ces peuples, sans que l'on considérât s'ils existaient réellement ou s'ils étaient le fruit de leur imagination. Mais plus l'humanité développa son intellect, plus les représentations divines devinrent abstraites et ce, à partir du moment où intervint une explication logique des phénomènes qui, auparavant, n'étaient attribués qu'à l'action des dieux. De nombreux livres seraient nécessaires pour une étude exhaustive des différentes conceptions de Dieu au regard de l'histoire des peuples.

      Examinons à présent l'idée de Dieu du point de vue de la Magie. Pour l'homme moyen, penser que Dieu existe est un soutien ou un repère mental lui permettant de ne pas rester dans l'errance de l'incertitude. Mais le Dieu de cet homme moyen demeure toujours, pour l'intéressé, inconcevable, incompréhensible et inimaginable. II en est tout autrement pour le Mage. Celui-ci, en effet, connaît Dieu sous tous Ses aspects. Non seulement il a pour Lui la plus grande vénération, car il sait qu'il a été créé à Son image et qu'il est lui-même une parcelle de l'Etre Divin, mais il considère aussi que son plus grand idéal, son principal devoir, son but le plus sacré, est de s'unir à Lui et de revêtir la Divinité à son tour. Je décrirai par la suite l'ascension vers ce But Sublime. Cette Quête consiste à s'harmoniser avec la Loi Divine et ce, de l'échelon le plus bas de sa propre nature au plus élevé, jusqu'à ce que l'on atteigne ce but. A ce stade final, il est alors permis à chacun de renoncer à son individualité ou de la garder. De tels Grands Etres retournent en général plus tard sur la Terre, chargés d'un devoir ou d'une mission sacrée.

      Dans cette ascension, le Mage est en même temps un Mystique. Mais lors de l'Union avec Dieu, si la possibilité d'abandonner son individualité lui est offerte, il choisit volontairement cette perte que la terminologie traditionnelle appelle "mort mystique".

      Nous constatons donc que la Véritable Initiation ne comporte ni de Chemin Mystique, ni de Chemin Magique car l'Initiation est unique ; elle recèle ces deux concepts, ce que ne font pas la plupart des Ecoles mystiques et spirituelles. Celles-ci, au contraire, par la méditation et des exercices spirituels, visent immédiatement les sommets sans avoir très bien assimilé au préalable les connaissances d'ordre inférieur. II en serait ainsi de celui qui voudrait entrer à l'université sans avoir fait ses classes élémentaires. Les conséquences d'une telle formation sont dans certains cas, et suivant les dons possédés au départ, graves, parfois même catastrophiques. L'erreur réside dans ce que l'enseignement vient pour une grande part de l'Orient où les plans physique et astral sont considérés comme une illusion (mâyâ) et comme peu dignes d'attention.

      Il m'est impossible de donner de plus amples explications car ce sujet dépasse de beaucoup le propos de ce livre. Il suffit seulement de savoir qu'en se développant méthodiquement et graduellement, on ne fait pas de faux pas et on ne connaît pas d'échecs ni de suites fâcheuses, car si cette formation est lente elle est sûre. Que l'Initié choisisse donc comme Concept Divin le Christ, Bouddha, Brahma, Allah ou quelque autre Expression de Dieu, ceci est une affaire personnelle. En effet, pour l'Initiation, seule l'idée compte. Le pur Mystique ne s'approchera de son Dieu qu'avec un Amour total. Le yogi n'aborde le plus souvent qu'un aspect de Dieu : le Bhakti yogi suit le chemin de l'Amour et de l'Abandon, le Raja et le Hatha yogi le chemin de la Maîtrise ou de la Volonté, le Jnâna yogi celui de la Sagesse et de la Connaissance. Considérons, cependant, le Concept de Dieu du point de vue de l'Hermétisme, eu égard aux Quatre Eléments c'est-à-dire au Tétragramme, l'Ineffable, le Très-Haut :

      - au Feu est attribuée la Toute Puissance ;
      - à l'Air, la Sagesse, la Pureté et la Clarté, (de cet Elément est engendré l'équilibre universel) ;

      - à l'Eau, l'Amour et la Vie Eternelle ;
      - à la Terre, l'Ubiquité, l'Immortalité et par conséquent la Pérennité.

      Ces Quatre Aspects forment ensemble la Divinité Suprême. Nous suivrons donc, d'étape en étape, le Chemin qui mène à Elle, en partant du plan le plus dense pour obtenir en nous la véritable manifestation de Son Existence. Bienheureux celui qui y parvient en cette vie ! Que personne n'épargne donc sa peine car chacun atteindra un jour ce But.  Franz Bardon, Le chemin de la véritable Initiation magique, Editions Moryason - Partie théorique - chap. XIII : Dieu, pp. 70-72.



Jean d'Espagnet

      I - Dieu est l'étant éternel, l'unité infinie, le principe radical de toutes choses. Son essence est une lumière inépuisable ; sa puissance, une omnipotence ; sa volonté, le souverain bien, et son moindre désir un ouvrage parfait. A qui voudrait sonder davantage la profondeur de sa gloire, surviendraient l'étonnement, le silence, et l'abîme.  Jean d'Espagnet, La philosophie naturelle restituée



Roger Caro

      Dieu ne nous a jamais abandonné ; la connaissance perdue nous est continuellement remise en mémoire par les Envoyés de Dieu (dieux eux-mêmes ou Prophètes ou Sages Philosophes). Préface de Pierre Phoëbus / Roger Caro à Alchimie, Science Divine, de Jean Deleuvre, Villeselve - Editions Ramuel (2000), p. 12.



Victor Hugo

      Enfer chrétien, du feu. Enfer païen, du feu. Enfer mahométan, du feu. Enfer hindou, des flammes. A en croire les religions, Dieu est né rôtisseur.



Voltaire

      Si Dieu n'existait pas, il faudrait l'inventer.




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